Graines de Paix éveiller des réflexes de paix
Les messages du Sport, peuvent-ils redevenir des messages de Paix ?
L’origine du mot sport est le vieux français desport qui signifiait amusement. Actuellement, il recouvre deux activités assez distinctes, le sport de loisirs et le sport de compétition. Ce qui suit concerne le sport de compétition.
A ses débuts (vers 1830), le sport de compétition moderne est une activité ludique, fondée sur les paris, pratiquée par une élite aristocratique. Il est progressivement valorisé sociale-ment par les médias pour devenir l’activité de masse que l’on connaît. Très vite, les Etats comprirent l’attrait politique du phénomène. En 1936, le gouvernement nazi utilisa les Jeux Olympiques pour sa propagande et plus tard, les J.O furent un des enjeux de la guerre froide.
A partir de 1984, et de plus en plus, le sport de compétition véhicule les valeurs agressives ou mercantiles de notre société, celle du rendement, de gagner, de se battre, de réussir. Il n’est pas financé pour être éducatif, mais spectaculaire et profitable. L’impact médiatique des rencontres et des images sportives font du sport de compétition et de la publicité de mutuels supports.
Aujourd’hui, le spectacle sportif n’obéit qu’aux règles de la rentabilité financière. Certaines défaites sont « interdites » car elles pourraient compromettre l’équilibre financier du club. La pression sur tous les acteurs : entraîneurs, joueurs, arbitres, entraîne toutes sortes de dérives (violence, tricherie, agressions …).
La violence est légitimée par l’un de ses principes fondamentaux : la compétition. Le Petit Robert nous en donne la définition suivante : « recherche simultanée par deux ou plusieurs personnes d’un même avantage, d’un même résultat », et nous permet de comprendre que la violence est intimement liée à ce concept. Même si les sources de violences sont multiples, nous ne pouvons nier l’implication déterminante du climat compétitif.
Les joueurs sont souvent formés, entraînés à devenir des combattants. Certains entraîneurs développent ce fameux « instinct de tueur » importé du sport professionnel américain. Tous les jours, les médias nous montrent des images de sportifs, affichant des attitudes très agressives, avec des commentaires élogieux tels : « il faut savoir souffrir pour gagner » ; « Quelle magnifique rage de vaincre… ». Cette violence interne du sport n’est que rarement remise en cause car elle contribue à renforcer l’image de gagnant que notre société glorifie.
« Le sport n’est pas coupé des réalités sociales, culturelles, économiques et politiques. Il n’a pas de valeur ou de vertu en soi. Il ne peut devenir un véritable moyen d’éducation et de prévention que par l’action d’éducateurs compétents et par un contrôle social soucieux de faire respecter la dignité et les droits de l’Homme. » Pierre & Lionel Arnaud.
Nous devons développer la notion « d’écologie du corps », apprendre à l’enfant à respecter le sien comme celui de ses partenaires. Comme le dit Hermann Brandt, l’inventeur du tchoukball :
« Le but des activités physiques humaines n’est pas de faire des champions, mais de contribuer à l’édification d’une société harmonieuse ».
Il ne suffit pas de dire que le sport est un instrument de paix, nous devons définir les attitudes que chaque sportif doit acquérir pour qu’il le devienne véritablement. Seulement alors, nous pourrons parler de messages de paix par le sport.
Frédéric Roth, membre, Graines de Paix
Présentation de Graine de paix
Qui sommes-nous ?
Nous sommes un groupe de femmes et d’hommes qui imaginons et créons des aides pratiques pour éveiller des réflexes de paix.
Le souffle qui nous anime : la conviction qu’il est possible d’éveiller des réflexes de paix en chacun de nous, face aux violences - dans notre entourage et dans le monde.
La mission de Graines de Paix :
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créer le déclic pour amener à la conscience de chaque personne les ressources de paix qu’elle a en elle
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faire jaillir de chacun des réflexes de paix, aider à les mettre en lumière
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concevoir et mettre à disposition des outils créatifs et didactiques.
Les trois PILIERS de communication de Graines de Paix
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le site web - conçu comme stimulateur d’idées
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L’action sur le terrain (directe/indirecte) - proposée pour offrir des aides pratiques.
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des débats et rencontres, organisés pour découvrir, rapprocher et partager des idées